Les commentaires ci-dessous, ne sont pas de moi. Ils proviennent d'un dossier dedie a INITIAL D.
Je le trouve bien suffisament bien fait pour le mettre tel quel.
Pour aller sur le dossier originel, c'est la :
http://www.mangajima.com/anime/dossiers/initiald/initialpresent.htm
Initial D
Initial D, vous connaissez ? Je pense que pour la plupart d'entre vous non, et voilà bien le paradoxe de cette série, qui malgré une grande qualité, reste à peu près inconnue ici en France. C'est un peu pour palier à ça que je vous propose ce petit dossier, comme une première approche de la série. Je ne parlerai que de l'anime, qui est disponible en DVD en VO sous-titrée US, n'ayant malheureusement pas encore pu avoir accès au manga (qui, à ma connaissance, n'a même pas été traduit en anglais à ce jour).
Takumi
L'anime Initial D (Kashiramoji D en japonais), adapté du manga éponyme de SHIGENO Shuichi, se divise en une série de deux saisons (First et Second Stage), un OAV en deux parties (Extra Stage) et un film (Third Stage).
Ce dernier est assez récent et vu sa fin, on peut s'attendre à une suite, quelle que soit la forme qu'elle prenne. Le thème abordé est assez original, et risque d'en rebuter certains : loin de l'heroic fantasy d'un Lodoss, du sentimentalisme amoureux exacerbé d'un quelconque shôjo, de l'humour outrancier d'un Love Hina, ou encore de l'action guerroyante d'un Saint Seiya, Initial D est une œuvre réaliste qui prend pour appui les courses automobiles que certains pratiquent sur les routes de montagne au Japon.
N'allez pas croire que je critique les styles précédents, mais en comparaison, notre série apparaît tout d'abord comme beaucoup plus sage sur le plan des exagérations, car plus réaliste. Tout y est mesuré à cette échelle et de façon maîtrisée dans la narration, offrant un très bon équilibre, qui peut parfois faire défaut à d'autres anime beaucoup plus célèbres.
Initial D est avant tout l'histoire d'un garçon - Takumi, 18 ans - qui, très terre-à-terre, n'a pas à proprement parler de " rêve " ou de but précis dans la vie. Sa vie est d'ailleurs assez banale : il va au lycée, travaille à mi-temps avec Itsuki, son meilleur ami, dans une station-service pour gagner un peu d'argent, et aide son père qui tient un magasin de tôfu en faisant les livraisons en voiture à 4H00 du matin tous les jours … depuis cinq ans (il a commencé à 13 ans !!). Itsuki, réel passionné, ne pense qu'à une chose : gagner assez d'argent pour pouvoir se payer une " Hachi-roku " (c'est-à-dire une Toyota Corolla AE86 Trueno ou Levin, des modèles du milieu des années 80 et encore mythiques au Japon grâce à leur moteur 4AG), et ainsi participer aux courses auxquelles s'adonnent les jeunes sur les tracés montagneux environnants la nuit tombée. Parmi ces mêmes " road racers ", il y a Iketani, qui travaille à la même station-service que Takumi et Itsuki et un soir , il leur propose de les accompagner sur le Mont Akina, là où lui et la team qu'il a constituée, les Akina Speed Stars, roulent régulièrement.
Takumi, peu intéressé, se laisse emmener par un Itsuki totalement excité et admiratif, ne comprenant pas l'intérêt que portent toutes ces personnes aux courses de voitures. A la suite d'un accident, Iketani, ne peut participer au défi lancé par une autre team - les Redsuns, qui sont d'un niveau incomparable - et alors Takumi est envoyé par son père pour participer à la course. Se révèle alors son extraordinaire talent et son expérience pour la conduite devant les yeux ébahis de ses amis qui n'en reviennent pas de voir que quelqu'un qui ne connaît rien aux voitures puisse avoir un tel potentiel et battre TAKAHASHI Keisuke, numéro 2 des Redsuns.
Takumi se pose des questions : lui qui n'a aucune passion particulière dans la vie, voir les autres autant concernés par cette chose si simple et banale qu'est la voiture lui fait réfléchir sur lui-même. Ce sont en fait deux passions qui vont commencer à naître en lui, lentement. D'un côté, un intérêt gradissant pour le road racing, sans que ce soit vraiment une " passion " comme c'est le cas pour Itsuki par exemple. S'il prend part aux " battles " (c'est-à-dire une course dans le jargon des road racers), c'est avant tout dans le but d'estimer son niveau et de savoir jusqu'où il saura aller. En même temps, MOGI Natsuki, une ancienne camarade de club, réapparaît dans sa vie, et malgrè quelques incidents, il va découvrir qu'il tient vraiment à elle. C'est dire que les relations amoureuses dans Initial D occupent une certaine place (sans empiéter toutefois sur le thème central, les battles), et la façon dont elles sont traitées, comme le reste, sur un mode très réaliste, apparaît comme original et plutôt étonnant si on compare avec le reste de l'animation japonaise.
Ici pas de pré-relation qui dure indéfiniment, ni d'idéalisation à l'extrême des personnages (je ne voudrais pas spoiler, mais Natsuki est sur ce point aux antipodes de toutes les " âme-sœurs du héros " que l'on a pu voir jusqu'à maintenant - comparez avec I''s par exemple), au contraire, les antagonistes pouvant finalement être presque n'importe qui d'entre nous, les relations amoureuses ont quelque chose d'ordinaire, avec tous les rateaux que ça peut apporter. Difficile d'expliquer plus précisement tout en évitant les spoilers, comprenez juste que par ordinaire, je ne veux pas dire quelque chose sans intérêt - bien au contraire - ni que la série penche de ce côté vers le sitcom (qui ne présente rien d'ordinaire, mais qui pousse à l'extrême un idéal médiocre, bien loin des œuvres de KATSURA, qu'on peut voir comme réalistes dans un certain sens mais pas ordinaires, idéalistes).
L'ordinaire dans Initial D est la commune mesure à tous les thèmes, et commandant par là la structure narrative, on obtient quelque chose de très équilibré et de bien pensé ; tout détail est une pièce indispensable à la machine narrative, même si elle est toute petite. On s'en rend bien compte en se posant la question pour chaque scène : rien de superflu, chacune participe au rythme global de l'épisode et sert soit à relancer l'action, soit à la prolonger, soit à en moduler le rythme. Ca paraît évident, mais tous les anime ne sont pas fait de la même façon. Si on prend FLCL, où là aussi aucune scène n'est superflue, mais où l'action est beaucoup plus rapide et concentrée, le rythme est tellement différent qu'il n'y a pour ainsi pratiquement pas besoin de transitions, de modulations car le tout avance tel un rouleau compresseur. Dans Initial D, il s'agit de donner un réel intérêt à des courses automobiles, et c'est sur ce point que certains resteront sceptiques je pense, avant d'avoir vu l'anime.
Et pourtant, il n'est pas besoin d'être un passionné de voitures pour pouvoir apprécier la série, les courses s'étendant en général sur deux épisodes - ce qui n'est ni trop court ni trop long - et sont parcourues de petits moments explicatifs sur ce que font les pilotes, les forces en présence, etc. ainsi que des réactions des amis qui donnent au final à chaque battle une teinte différente. De même, il n'y a pas de battle inutile, chacune affiche son importance dans la trame du récit et participe à l'évolution de la personnalité de Takumi. L'humour aussi est présent, sagement distillé, le plus souvent lié au personnage d'Itsuki, qui apporte la juste dose de fraîcheur dans cet anime où le sérieux et la fierté chez les road racers sont de mise.
En ce qui concerne la réalisation, l'animation est globalement toujours d'assez bonne qualité. Le character design est mieux réussi à partir de la deuxième saison - augmentation du budget oblige. Cependant, assez fidèle au manga original, il risque d'en rebuter quelques-uns ; effectivement, ce n'est pas ce qu'on a pu voir de plus beau, mais SHIGENO a l'air plus à l'aise pour dessiner des voitures que des personnes (d'après le (très) peu que j'ai pu voir du manga). Malgrè tout, le travail sur l'animation étant convainquant, ça ne gêne en aucun cas. Je dirai même que le " style SHIGENO " a son bon côté car il apporte des expressions d'habitude absentes des autres manga (notamment au niveau des moues, qui collent très bien avec les personnages). Les amateurs de voitures attendront la série au tournant par rapport à l'animation des voitures, et c'est ici le gros point fort d'Initial D : elles sont toutes modélisées et animées en 3D, ainsi que les décors de courses et se marient très bien avec la 2D.
Il faut dire que les battles se déroulant de nuit, l'obscurité joue en faveur. Pour les scènes de courses, c'est un peu comme si vous regardiez le replay d'un jeu genre Ridge Racer ou Shutokô Battle (Tôkyô Highway Challenge) mais en plus excitant car les caméras ne sont bien sûr pas aléatoires mais collent au mieux à l'action. Le jeu des voix est de qualité tout en restant sage, les personnages - à l'exception d'Itsuki - n'étant pas du genre à s'extérioriser à profusion (l'honneur et la fièreté du road racer avant tout ^^ ).
ConclusionInitial D est une série de qualité, dégagée de nombreux clichés communs au genre. Même pour quelqu'un qui ne s'intéresse pas aux courses de voitures (à moins peut-être d'être parfaitement hermétique), on est porté par l'histoire et l'adrénaline monte vite quand l'heure du battle approche. La narration sait garder le spectateur en haleine et on enchaîne les épisodes à la suite sans voir le temps passer. Même après les avoir vus plusieurs fois, on ressent toujours cette excitation quand Takumi arrive pour son premier battle et il en est de même pour tout le reste de la série.
Le choix de la musique fut le bon (voir la page OSTs), et le rythme général dégagé soutient une action qui n'est jamais répétitive : les courses ont chacune leur importance et leur tonalité propre, les personnages, réalistes, évitent intelligemment les stéréotypes, et les scènes de courses en 3D achèvent de nous convaincre par leur réalisation soignée et parfaitement adaptée (en général, les animations automobiles en 2D sont assez catastrophiques). Je n'ai pas vraiment de réserves sur cet anime, seulement que le character design, fidèle au manga, risque de rebuter de prime abord. C'est avec un grand enthousiasme que j'ai regardé cette série, et j'espère vous avoir donné un peu envie de la découvrir, en mettant de côté les a priori liés au thème et aux dessins.
FICHE TECHNIQUE - Initial D First Stage : première saison, 26 épisodes.
- Initial D Second Stage : deuxième saison, 13 épisodes.
- Initial D Extra Stage : OAV en deux parties d'environ 30 minutes chacune, respectivement Impact Blue no Kanatani et Sentimental White. A noter que Takumi n'apparaît pas, l'action se déroule parallèlement au film et est exclusivement centrée sur les personnages de Mako et Sayuki.
- Initial D Third Stage : le film, il reprend là où s'était terminée la deuxième saison. (1H40)
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Jeu 3 Mai 2007 - 16:26
